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Almanach des Grâces (1795)

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     Dans l’édition de l’Almanach des Grâces de l’année 1795, les mêmes changements à la page de titre qu’on a notés dans l’édition de 1793 des éditions de 1789 et 1791 réapparaissent : l’almanach n’est plus dédié à la Comtesse d’Artois ; l’année est communiqué dans les deux styles, l’un « vulgaire » qui donne l’année comme 1795, et l’autre qui annonce l’année comme « troisième année républicain » ; l’almanach a pour sous-titre « étrennes érotiques et patriotiques », même si cette combinaison semblerait étrange à des lecteurs modernes.

     En plus, on peut  remarquer que c’est la première fois qu’apparait le nouveau calendrier républicain dans l’almanach. Cette dernière adaptation de l’almanach est particulièrement important, car le but fondamental d’un almanach, c’est de donner des renseignements pratiques : les dates, les prédictions astrologiques, et les autres détails similaires. 

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     Cependant, en dépit de ces changements superficiels, on voit que le contenu de l’almanach ne change pas de la même manière que changent les apparences de l’almanach. Il y a toujours cette idéalisation de la pastorale ; les poèmes, vers, et chansons qu’on trouve dans l’almanach sont toujours d’une nature qui n’est pas pratique, qui suggère que cet almanach continue d’être un objet de luxe pour les classes élites, qui continuent elles-mêmes à avoir des intérêts similaires aux classes élites pré-révolutionnaires. Comme l'explique Dupeux (1976, 96) "The Revolution had, above all, achieved civic equality" mais en même temps, il existait néanmoins une hiérarchie sociale qui était "now based on wealth".